Luc BOUDENS, Paul Neuhuys, xylographie (2000) inspirée du portait de Neuhuys par Floris JESPERS (1923)
Glanés dans l'œuvre (et dans les carnets inédits) de Paul Neuhuys (1897-1984), voici une première collection d'aphorismes à l'attention des amateurs et des curieux.
En grec ancien, ἀφορισμος, substantif dérivé du verbe αφοριζειν («définir, délimiter») signifie au sens propre «délimitation» d'où : «séparation», «distinction»... ■
Ce que j'aime dans l'aphorisme, c'est l'euphorie métaphorique.
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Tout s'arrange le mieux quand tout tourne au plus mal.
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Rares sont les oiseaux qui vivent de leur plume.
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En amour ma première impression fut la bonne.
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Le roman de l'amour impossible est partout.
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Trois genres de femmes : la charmante, la charmeuse et la charmeresse.
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Improviser, c'est puiser dans le panier à provisions.
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Je cours sur mes 75 et je n'ai jamais couru aussi vite.
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Les femmes n'aiment pas être trompées, surtout dans leur attente.
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Nœud comme nœud coulant et huis comme huis clos.
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Voyant, voyeur, voyou, vieillard émerveillé.
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S'il n'y avait pas de mauvaise poésie, il n'y en aurait pas de bonne.
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En poésie nous sommes tous comme Villon, le chétif escholier.