Rabelais dans sa wunderliche weinstube
jouit pantagruéliquement de toutes ses facultés
Connaître six langues, rétablir les jeux olympiques
boire à tire-larigot, peloter en attendant partie
Le confort loin d’augmenter détériore le goût de vivre
Feindre l’allure d’une guimbarde qui vacille:
Oum ta ta poum ta ta poum poum poum
à faire déglinguer tout le clavier du rire
Pousser l’hilarité phonétique
jusqu’à l’éclatement de l’écriture
et nec petetin petetac tic torche
la tubéreuse de l’abbaye, l’azalée de Thélème
Charles-Quint dont le sceptre était une fourchette
un empire où le soleil ne se couche plus
Pomme demi-pomme quart de pomme pomme pomme
l’homme est un grand petit bonhomme
Paul NEUHUYS, Le Cirque Amaryllis, Anvers, 1963. Quatre dessins originaux de Jean-Jacques Gailliard.
Päul NEUHUYS, Le pot-au-feu mongol, Paris, Belfond, 1980. Choix de poèmes préfacé par Alain Bosquet.
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