29 août 2011
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17:00
L’écran blanc troue les ténèbres
On entend le battement précipité d’une paupière
Un mouvement agite le public
comme un dormeur qui se retourne dans son lit
pour chasser son rêve
Miracle
le pain se coupe lui-même en tartines
Un monsieur rit comme une petite folle
L’Assassinat de la Danseuse
Une jeune fille pleure comme une vieille bête
Cyclone en Californie
Le film emprunte à la lumière
sa vitesse incorruptible
pour entrouvrir sur l’inconnu
une lucarne féerique
Paul NEUHUYS
(L'Arbre de Noël, Anvers, éditions Lumière, 1927)