Vivre paisiblement.
J'ai voulu garder les brebis
mais je suis un mauvais pâtre
Ma gaieté joue à saute-mouton sur les nuages.
Voyages
le Colisée éclairé au feu de Bengale
les lampes à arc éclairant la voie en entrant en gare de Paris
la rumeur des enfants sur la plage, au matin, devant la mer vert chou
l'écho des trains dans la montagne au fond de la vallée profonde
Je prendrai mon alpenstock et j'irai cueillir l'edelweiss sur la Jungfrau
Précipices
La jeune fille au bord de l'eau
Ce n'était pas le rameau de Salzbourg
qui fleurissait à son corsage
Ce n'étaient pas les médailles spintriennes
qui tintaient à son bracelet.
Mon Dieu, non,
on n'inspire pas ce qu'on éprouve
Pompéi – Bruges
Raconte-moi tout
Une petite sensation électrique au diaphragme
Paul NEUHUYS
(Le Canari et la cerise, Anvers, Ça ira, 1921)
En réponse aux nombreuses questions et réactions, signalons à l'attention de nos lecteurs que Le Canari et la cerise est intégralement repris dans Les Extravagants: Raïna, Neuhuys, Norge, édition établie et présentée par Yves-William Delzenne (Bruxelles, Le Cri édition, 1994, 225 p. Collection « Les Évadés de l'Oubli ». ISBN 2-87106-122-X).