Dès sa première exposition de collages et d'assemblages, en 1964, Patrick Conrad s'est distingué par la minutie avec laquelle il traduit une vision toute personnelle.
À l'occasion de la présentation de La Carne (Slachtvee) au septième festival international du film à Bruxelles en 1980, Jacques de Decker soulignait que Conrad a “l'œil d'un grand imagier et le sens de la situation paradoxale et extrême”.
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En mai, Patrick Conrad me confiait: “Je crois que chaque peintre qui se respecte doit avoir peint son Arlésienne.” Voici donc la sienne, toute fraîche, exposée chez Pascal Lainé, où de grands dessins aux nombreuses références savantes témoignent de la fascination qu'exerce le cinéma sur l'artiste.
Arlésienne (mai 2010)
Project for a Buster Keaton Memorial (juillet 2010)
The Last Picture Show (août 2010)
Dead Pigeon on Beethoven Street (hommage à Sam Fuller)
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Patrick Conrad est un touche-à-tout, souligne De Decker, mais cohérent dans sa versatilité.
Qu’il écrive de la poésie ou des romans noirs, qu’il dessine, qu’il fasse du cinéma, c’est le même univers qu’à chaque fois il cadastre. Un monde où le superficiel est tenu pour essentiel, où les ambiguïtés sont reines, où les règnes naturels se confondent et s’interpénètrent, où tout est travesti et cependant intensément sincère jusqu’à la vibration : voilà le pays qui lui ressemblait de tout temps.
HFJ
(à suivre)
Du 25 septembre au 9 octobre 2010
Galerie Pascal Lainé
3, rue Sainte Barbe
F 84560 Ménerbes
Ouvert du mardi au dimanche
10h30-12h30 et 15h30-19h3
Téléphone : +33 (0)4 90 72 48 30