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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 18:32

Établi, annoté et commenté par Roland Beyen, le huitième volume de la Correspondance de Michel de Ghelderode couvre les années 1954-1957, troisième et dernière phase de la « ghelderodite aiguë », dont les premiers symptômes apparurent à Paris en juin 1947, qui « éclata » en juillet 1949 et culmina à partir du scandale de Fastes d’Enfer en octobre 1949 jusqu’au succès de La Balade du Grand Macabre et de Hop Signor ! en octobre 1953. La fin de cette dernière phase coïncide avec le début du rayonnement mondial du théâtre de Ghelderode, ce qui oblige le dramaturge à écrire un nombre grandissant de lettres d’affaires, plus documentaires que littéraires, mais qui n’en portent pas moins presque toujours le cachet de son génie épistolaire. Des « Notes » toujours aussi abondantes enrichissent l'information fournie par les lettres sur la personnalité fascinante du dramaturge et sur le sens et la réception de son théâtre. Les notices biographiques contextualisées ouvrent d'intéressantes pistes de recherche sur la Belgique et la France littéraires et théâtrales des années cinquante.

Roland Beyen est professeur honoraire à l'Université de Louvain (K.U. Leuven) et membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises. Le Prix triennal Michel de Ghelderode vient de lui être décerné pour la création du tome 8 de la Correspondance.

 

Correspondance de Michel de Ghelderode, 1954-1957, Bruxelles, Luc Pire &

A.M.L. Éditions, 2008, 720 p., 40 €.

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