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7 août 2008 4 07 /08 /août /2008 04:24

Fantasmagie est le bulletin trimestriel du Centre international de l’Actualité fantastique et magique, fondé à Bruxelles par Serge Hutin et Aubin Pasque,  en décembre 1958, avec comme autres membres fondateurs Jean-Jacques Gailliard, Marc. Eemans, Robert Geenens et Thomas Owen. Le premier numéro de la revue paraît en novembre 1959.

La première manifestation du groupe fut toutefois un numéro spécial de la revue anversoise De Tafelronde (1958, V, no 3-4, 63 pp.), le CIAFMA figurant en première de couverture comme co-éditeur.


Marc. Eemans témoignera :

Après la guerre, en dehors de l'abstrait, il n'y avait pas de salut. À Anvers règnait la Hessenhuis:  dans les années 50, c'était le lieu le plus avant-gardiste d'Europe. Pasque et moi avions donc décidé de nous associer et de recréer quelque chose d'"anti". Nous avons lancé "Fantasmagie". A l'origine, nous n'avions pas appelé notre groupe ainsi. C'était le centre pour je ne sais plus quoi. Mais c'était l'époque où Paul de Vree possédait une revue, Tafelronde.  Il n'était pas encore ultra-moderniste et n'apprit que plus tard l'existence de feu Paul van Ostaijen. Jusqu'à ce moment-là, il était resté un brave petit poète. Bien sûr, il avait un peu collaboré... Je crois qu'il avait travaillé pour De Vlag. Pour promouvoir notre groupe, il promit de nous consacrer un numéro spécial de Tafelronde.  Un jour, il m'écrivit une lettre où se trouvait cette question: "Qu'en est-il de votre "Fantasmagie"?". Il venait de trouver le mot. Nous l'avons gardé.

Les témoignages de Marc. Eemans sont souvent, non, dans la plupart des cas sujets à caution, comme je l’ai déjà irréfutablement démontré à plusieurs reprises. Méchante langue, imbu de sa personne, s’appropriant des mérites (et des relations amicales ou des contacts même superficiels) n’existant que dans son imagination, il traite ici Paul de Vree de « brave petit poète qui n’apprit que plus tard l’existence de Van Ostaijen ». Bien avant le numéro spécial consacré à ‘Fantasmagie’, De Vree avait publié des études innovatrices sur Van Ostaijen, alors qu’Eemans s’était limité à quelques « souvenirs » disons, par charité, quelque peu « magnifiés », comme il le fera plus tard à propos d’Eddy du Perron. Qu’il crédite Paul de Vree de la paternité du terme « fantasmagie », alors de se l’attribuer, n’en est que plus que plus crédible.

Henri-Floris JESPERS

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